CONGRES 2009, ARTIGUES PRES BORDEAUX

COMPTE RENDU - CONGRES d’ARTIGUES

Mercredi 20 :  

Déjà à 12 h 00 nous sommes avisés des difficultés de circulation des trains suite à un accident dans un tunnel près d’Angoulême. « A bas les cheminots ! Ou leur plagia»

Nous voilà en place dès mercredi 15 h 00

Nous nous attendions à une pléthore de défections, il y en eut mais pas une liée au trafic S.N.C.F. Ceux qui souhaitent participer au Congrès trouvent toujours une solution et réussissent à me prévenir des difficultés rencontrées. Merci à ceux-là ! J’aurais aimé qu’il en soit ainsi pour tous ceux qui ont eu des problèmes, et s’en sont remis au téléphone arabe. Merci aux Arabes.

Ce premier jour est réservé aux anciens du Roland Morillot, quelques Arpètes avaient tenu à y participer.

 

Jeudi 21 : Accueil :

Vous venez d’arriver dans notre turbulente tribu, pour beaucoup lointaine, il est vrai, mais nous les Gascons ou si vous préférez les Aquitains,(cela nous indiffère), comme nous nous nourrissons surtout d’ail et de vin, ce qui donne à notre humeur une aigreur farouche et batailleuse, nous vous demandons gentiment « respectez notre mode de vie ». Afin de calmer cette turbulence, en d’autres temps, les rois se sont vus maintes fois contraints de nous envoyer (quels hommes délicats et pleins de tact) leurs troupes d’élite (Suisse, oui, déjà) lesquels brûlèrent, tranchèrent et découpèrent sans toutefois parvenir à nous ramener à la raison. Il est vrai qu’en des temps fort anciens nous étions l’opulente colonie de brumeux insulaires qui, aux seules fins de nous mieux attacher, s’étaient employés à nous  combler de faveurs et privilèges.

La mythologie locale ne prétend-elle pas qu’une reine amazone aurait été notre souveraine. Une tenace nostalgie de cette ère héroïque demeure dans nos âmes rétives.

Vers 15 h 00  arrivent les ambassadeurs des tribus voi-sines : Arvernes, Bituriges, Celtes, Carnutes, Eduens, Massaliotes, Nitiobriges, Parisiis, Pétrocores, Pictonnes, Séquanes Santons, Vascons, Venettes, et des peuplades d’Aquitaine, les Ligures : Boiates d’Arcachon, vasâtes de Langon, Cocosates de Mimizan, Sotiates d’Eauze, Tarisates de Mont de Marsan, les Elusates  d’Aire sur Adour première capitale d’Aquitaine, Lactorates de Lectoure, Ausciis d’Auch, Aturenses de Dax, Tarbellis de Bayonne, Sybilates d’Oloron, Benearnis de Pau, , Bigerris de Tarbes, Convenis du Comminges)  Pour la plus part ils arrivent en couple rarement par paire. C’est la bousculade, notre désorganisation bat son plein (ce n’est pas ce que je préfère mais je le fais si bien). Souvenez-vous de l’humoriste bordelais SEMPE : « Je sens que le moment est enfin venu d’attirer le tourisme dans notre région en utilisant nos ressources naturelles qui sont : notre absence totale d’orga-nisation, notre réelle inefficacité et notre profonde apathie. »

Nous avions déjà des difficultés pour obtenir suffisam-ment de chambres, mais, imaginer que d’autres difficultés allaient se faire jour, que nenni. Et pourtant !

Quoi qu’il en soit nous avons réussi à loger tous  les participants. Ce qui nous a rassurés c’est que les satisfaits étaient de beaucoup les plus nombreux.

Les dames sont si heureuses de se retrouver qu’elles en oublient d’habiller de neuf la copine qui n’a pu se déplacer. Les hommes ont le temps et le ton : «Tu te souviens de… quel emm.. ! » « Ah ! Quelle cuite !»

Dégustation de produits régionaux : De généreux viticulteurs ont offert leur meilleurs vins, les éléments solides quant à eux, étaient de notre facture. La présentation des plats était assurée par : Irène, Huguette, Françoise, Andrée, Nelly et Yvette

C’est un peu la pagaïe. Si Michelin décernait des étoiles pour l’inefficacité nous aurions tous été Amiral de France.

Les participants ont de suite vu où ils avaient mis les pieds. Toutefois ils ne pensaient pas que l’on puisse mette la barre aussi haut. C’est mal nous connaître.

 20 H 30 premier repas fraternel avec animation, beaucoup ont donné un libre cours vertical à leur désir horizontal. Ce ne fut qu’une mise en jambes (les deux seulement). A  23 h, tout ce beau monde se couchait.

 

   Vendredi 22:

Petit déjeuner vite expédié nous partons à l’aurore (aux doigts de rose comme disait mon pôte Homère) pour Saint Emilion (encore un Vénète) pour une visite en toute liberté. Panorama sur la ville au pied du clocher de l’église monolithe, collégiale et cloître, (les couvents des Cordeliers, Ursulines, Dominicains), et la superbe cave du Clos des Menuts. Le lieu se prête particulièrement à la dégustation. Il faut dire que tout ce qui touche à la vigne et à son suc demeure ici l’objet d’une religion fanatique. Le vin est un dieu jaloux et sans partage. Il a ses prêtres, pour officier son culte et clamer ses louanges, ses fidèles et ses dévots. Leurs cérémonies ressemblent à des mystères païens. Elles  se déroulent en grand secret, au fond des caves, loin de la lumière du jour. Prétendre que le vin est une boisson relève du plus coupable sacrilège. Les Officiants se gardent de le boire, comme si introduire en leur corps cette fluide divinité eût été la profaner. Ils ne l’abordent que par les yeux, le nez, le bout des lèvres, la pointe de la langue, avant de tomber dans un état de possession voisin de l’extase. Les paroles qu’ils profèrent  alors, dans un délire sacré, sont recueillies par leurs disciples avec grande solennité. N’arrivez surtout pas en retard  à l’office vous seriez sujet à une mauvaise interprétation : « Ah ! Quel corps, quelle charpente, la belle robe et quelle cuisse !» Non, vous n’êtes pas chez Madame Claude !  Vous êtes dans un temple vinicole.

Il est l’heure de repartir mais nous  en avons perdu un, volontairement bloqué à son insu dans un temple vinicole. Le voilà ! Le pied ferme, l’œil vif le visage épanouie, il murmure : « Le bon vin réjouit le cœur de l’homme (Ecclésiastique, XI, 20) ». Nous partons.

Retour à la M.P.S. Kir Royal, repas rapide puis départ pour la visite du Médoc.

Visite commentée du plus grand chai à barrique du Médoc (plus de 3 000 fûts); intéressantes explications, par des professionnels (oui ce sont les viticulteurs qui, gracieuse-ment ce sont investis et nous ont consacré leur après-midi)  sur la vinification et  l’élevage des vins. A la clôture  de ce  stage d’éveil nos hôtes du jour nous  convient à   une dégustation de leurs produits sur  plusieurs millésimes.

Nouvelle escalade des bus pour faire la route des châteaux (le classement); pas de visite, eh oui, les Médocains restent généreux en sentiment mais pas en €uro

 Nous voyons : Cos d’Estournel (2), Lafitte Rothschild (1), Latour (1), les deux Pichon Longueville (2), Margaux (1)  et Palmer (3).

 Retour direct à notre temporaire siège social, à l’apéritif nous nous délectons du célèbre vin de pêche concocté par Alain. Pour cette soirée nous avons recours à Sergio Guilberteau le ténor de « L’Ange Bleu » nous étions sûrs de ne pas être déçus ; les sonotones pètent les plombs puis les proprios disjonctent, tant pis nous allons au lit.

 

   Samedi 23:

Les dames plus actives que tous leurs vieux matous vont en visite-promenade sous la conduite oh combien efficace d’Yvette qui les comble d’anecdotes pétillantes sur cette bonne ville ; Bordeaux est la capitale de cette province baptisée Aquitaine par certains, par d’autres Guyenne ; essayez de faire prononcer l’Aquitaine à un anglais, vous risquez fort d’entendre l’Aguyenne. Sachez aussi que Bordeaux est un port de mer affecté de la seule particularité de se trouver très loin de l’océan.

Si Bordeaux, comme Nantes, a fait sa fortune avec le com-merce triangulaire, on ne parle pas ici de mots qui fâchent ; du commerce ? Jamais ! Ce mot est classé secret-offense.

Saviez-vous qu’il n’y a pas si longtemps, les pécheurs de l’estuaire capturaient des «Créas » et jetaient aux poules les œufs, noirâtres et dégoutants, de ces poissons. Jusqu’au jour où le vent du N-E souffla de Paris que ces messieurs des quartiers chics achetaient très cher un produit turc appelé « Khâviâr ». Les poules furent misent au maïs et le caviar en jolies boites bleues.

Dans le même temps les hominidés que nous sommes  se retrouvent en Assemblée Générale, oui c’est le but du Congrès. Combien sommes nous, très peu, c’est sur ! Fort heureusement il y avait eu un vote au C.A. le 13 mars 2008 pour entériner la date (unanimité des présents). Tant pis ! Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. Nous avons été rassurés, il y a peu d’imbéciles.

Je souhaite la bienvenue aux membres présents. J’ex-plique avec force détails ce que représentent les graffitis sur les badges, on y trouve tout sauf à boire ; Dans un magni-fique embrouillamini je leur assène le coup de grâce et leur coupe le hachisch sous le  sabot. Les fumeurs de moquette  sont ainsi calmés sauf un irréductible sûrement de ce village GAVLOIS  du camp de LAVDANUM près de LANIVM (voir le résumé des épisodes précédents). Merci Bernard Le GALL.

Le président ouvre la séance et botte en touche, Le S.G. (tiens un nouveau) fait la remise en jeu avec un compte rendu moral (tous ont demandé où est la morale là dedans). Personne ne s’endort : la qualité du café y est pour beaucoup. Hors mis «Délanda Carthago» nous aurions cru entendre Caton l’ancien. Le sujet étant épuisé (pas le S.G.) la parole est gracieusement offerte au T.G. (tiens encore un nouveau) qui nous expédie sa poésie (j’ai dit poésie, pas cuisine) comptable avec rigueur, précision, clarté et brièveté,

 

 (L’ambroisie de la comptabilité).

Le banquet du midi, apogée de participants (132). Une tombola entièrement organisée par Huguette FOURTON à la mémoire de Michel, élégante façon de sortir notre trésorerie du rouge. Merci Huguette! De plus, elle a tenu à offrir un superbe bouquet à Yvette.

L’après-midi, détente en compagnie de « NUANCES » la chorale dirigée par Michel BOIVIN ; De très belles chansons françaises magnifiquement interprétées. Le clou ce fût Jean-Pierre BLANCHARD, dans sa prestation de saltimbanque ; cela ne se décrit pas, c’est à voir (Bourvil, Brel, Coluche) ;

Soirée dansante c’est notre soirée de Gala, animée par l’Orchestre de 6 musiciens Zicosmania. C’est par la formule médicinale (NUNC EST BIBENDUM) que nous invitons les congressistes à l’apéritif, champagne, initialement prévu de-bout dans la salle ; mais, l’âge et la fatigue sont venus dé-jouer notre programme, il est vrai qu’après avoir passé la journée sur  le cul un irrésistible besoin de s’asseoir vous submerge, ainsi soit-il. Notre Président remettais comme à l’accoutumée un très beau plateau breton et un superbe bouquet pour Yvette (Nous avions bien précisé pas de  cadeau). J’ai trouvé que la chorale avait fait  fort. Il semblait y avoir de l’ambiance, je n’ai pu  juger. Clôture à 1h.

 

   Dimanche 24:

Le petit déjeuner est prévu jusqu’à 9 h  pour permettre aux inconditionnels du repos dominical de s’adapter aux horribles contraintes qu’engendre la retraite. Nous reprenons les bus car il y a tout de même cinq cents mètres jusqu’à l’Eglise. Comme certains se pressent avec lenteur, l’aumônier manifeste avec mauvaise foi. Nous avons un drapeau de l’A.E.M.E.F. A cela s’ajoutent 2 locaux et celui de Roger Perrot. Un grand merci aux portes drapeaux. L’officiant nous remet tout en place par une homélie B.I.C.M. (Baragouin Insaisissable sur les Congrégations Mystiques). « Ce n’est pas parce que tu descendras dans la rue aujourd’hui que demain les Eglises seront pleines. » Van Der Mersch.

A l’issu de l’office religieux, une petite cérémonie à la mémoire de nos amis disparus  nous réunissait sur place autour du Monument aux Morts.

Pour permettre aux Dames de ballaster avant de rejoindre « l’Ange Bleu », nous passons par la M.P.S. A midi nous arrivons au music-hall. Bien accueillis et vite installés nous dégustons le menu offert et profitons  pendant le repas de l’animation musicale pour danser. Apparition de l’ami Sergio pour créer l’ambiance. Nous avons droit à un spectacle de choix dans une mise en scène et des décors superbes. A 17h h nous reprenons le chemin de notre lieu de résidence pour finaliser le Congrès.

Pot d’adieu après des apéritifs très diversifiés nous nous installons pour le repas d’Adieu et avons la chance d’avoir huit copains musiciens qui bénévolement se sont déplacés pour créer une ambiance festive. Merci ! Francis reprenait en mains la chorale pour terminer ce congrès dans une joyeuse ambiance.

 

   Lundi 25:

Dernier petit déjeuner avant de nous quitter. A l’année prochaine à Vichy pour une dégustation d’eau locale très tonifiante pour ceux qui ont encore un foie.

Conclusion : malgré les effectifs très réduits, en moyenne 112 par repas (dont 5 non Arpètes) nous avons réussi à faire du bénéfice. Comme je suis un imbécile,  je ne change pas d’avis, ce bénéfice, résultat d’une gestion rigoureuse et des tombolas que vous avez payées,  revient de droit aux congr-éssistes. Il a donc été convenu d’offrir un  album souvenir au prorata de la participation de chaque congressiste ayant au moins consacré deux jours au Congrès. C’est un juste retour sur investissement. A voir l’accueil reçu par l’album (oui 45% ont remerciés) je crois avoir vu juste. Je demande à Michel PICSOU de bien vouloir excuser cette initiative ; ce n’est pas à ceux qui s’investissent en participant à un congrès de faire la trésorerie.

 

                                                                           André MABILEAU

Le diaporama ci-dessous permet d'accéder à de nombreuses photos de ce congrès.